Un tribunal parisien décrète la libération surveillée avec bracelet électronique du terroriste «  Josu Ternera ''

Mercredi,
29
juillet
2020

19:48

L'ancien chef politique de l'ETA sera libéré de prison ce jeudi après avoir été autorisé pour des raisons de santé et être resté assigné à résidence

Un tribunal parisien décrète la libération du membre de l'ETA Josu Ternera

La cour d'appel de Paris a décrété mercredi la mise en liberté provisoire avec un bracelet électronique du membre historique de l'organisation terroriste ETAJos Antonio Urrutikoetxea Bengoetxeaalias Josu Ternera. Après que le dispositif de contrôle ait été placé sur lui, "il doit être libéré demain", a annoncé le président du tribunal en référence à ce jeudi.

Le leader de l'ETA, qui n'était pas présent dans la salle lors de l'annonce de la décision, doit rester, pour le moment, six mois assignation à domicile à Paris avec bracelet électronique et comparaître à toutes les convocations judiciaires. Le chef terroriste purgera son assignation à résidence dans un appartement du quartier III, au cœur de la capitale française. Ni ses avocats ni sa famille ne voulaient donner des détails sur le propriétaire de l'appartement dans lequel loger.

Josu Ternera Vous ne pourrez pas quitter le pays et devrez remettre tous vos papiers d'identité avant le 31 juillet. Le bracelet électronique ne peut pas non plus être retiré. Si vous ne respectez pas les conditions de votre probation, vous pourriez être de nouveau arrêté.

Les avocats du chef de l'ETA avaient déposé trois demandes de libération devant ce tribunal. Le tribunal les a examinés le 1er juillet, mais n'a pas rendu de décision dans l'attente de la réception d'un rapport de faisabilité sur le système de surveillance électronique qu'il avait précédemment mis en place.

Le bracelet est "favorable"

Le président du tribunal a expliqué lors de l'audience de ce mercredi que la conclusion de l'étude technique sur la faisabilité du contrôle des mouvements de Josu Ternera au moyen d'un appareil électronique, il était "favorable".

Ses avocats, Laurent Pasquet-Marinacce et Laure Heinich, a estimé que le bracelet électronique n'était pas nécessaire, mais finalement le tribunal a opté pour ce mécanisme de contrôle.

Suite à son arrestation dans les Alpes françaises, la cour d'appel de Paris avait dans un premier temps décrété sa probation au moyen d'un appareil télématique permanent en raison de ses problèmes de santé et lui avait ordonné, par mesure de précaution, de se présenter chaque semaine dans un commissariat parisien.

Mais il a été renvoyé en prison le même jour, après que la justice espagnole eut rappelé aux autorités françaises que plusieurs ordres européens d'arrestation et de remise étaient en vigueur contre lui. L'Espagne a émis deux ordres européens contre lui et a déposé deux demandes d'extradition.

Détenu après 17 ans de fuite

L'ancien chef politique de l'ETA, en fuite depuis 17 ans, a été arrêté le 16 mai 2019 dans la ville française de Sallanches dans les Alpes françaises, sous le Opération Enfance volée, développé conjointement par le service français de renseignement interne (DGSI) et la garde civile espagnole.

Il a été détenu sur le parking de l'hôpital de Sallanches, où il était allé se soigner. Au moment de son arrestation, il résidait près de Saint Gervais les Bains, à une courte distance des frontières entre la France, la Suisse et l'Italie.

`` Josu Ternera '' (la tête couverte), lors d'un transfert au tribunal pour témoigner, en 2019.
«  Josu Ternera '' (la tête couverte), lors d'un transfert au tribunal pour témoigner, en 2019.REUTERS

Son fils a donné quelques détails sur son état de santé. "Il a eu des complications pendant sa détention, il a été opéré cinq mois plus tard et maintenant il essaie, du mieux qu'il peut, de se remettre", a-t-il expliqué. Egoitz Urrutikoetxea.

Josu Ternera, sur qui à l'époque pesait un mandat d'arrêt international (OID) délivré par Interpol, est resté depuis lors à la prison de Le Sant de Paris.

Attaque de la caserne de Saragosse

Avant son arrestation, il était le militant de l'ETA le plus recherché par la police espagnole et française. Il est entré dans la clandestinité en novembre 2002, alors qu'il était député pour Euskal Herritarrok, après avoir été convoqué à témoigner par la Cour suprême pour avoir ordonné l'attaque contre la caserne de Saragosse, au cours de laquelle 11 personnes ont été tuées, dont six mineures.

Josu Ternera, 69 ans, était alors membre du comité exécutif de l'ETA et aurait participé au placement de la bombe, environ 250 kilos d'ammoniac, qui a tué 11 personnes, blessé 73 et causé d'importants dégâts matériels.

Leur recherche s'est intensifiée en raison de leur participation à la dernière déclaration de l'ETA du 3 mai 2018, dans laquelle la bande terroriste a annoncé sa fin et la cessation définitive de l'activité armée.

Il a également d'autres comptes en attente auprès de la justice espagnole. Un pour le crime de meurtre terroriste, un pour le crime contre l'humanité et un troisième pour le financement du terrorisme.

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