PNV et PSE réservent la lettre de leur pacte pour protéger Urkullu dans son investiture

Mardi,
une
septembre
2020

14:18

Les engagements signés seront détaillés par le Lehendakari jeudi prochain lors de l'investiture complète

PNV PSE gouvernement Coalici

Le PNV et le PSE signent l'accord de gouvernement de coalition en Euskadi
DAVID AGUILAR EFE

  • Exécutif.

    Idoia Mendia confirme qu'elle "retrousse ses manches" face à la crise et fait partie du nouveau gouvernement d'Iigo Urkullu

  • Accord.

    Le PNV et le Parti socialiste justifient leur accord sur la «reconstruction» sans accepter de réformer le statut

Andoni Ortuzar, Idoia Mendia et Iigo Urkullu ont signé avec un masque et à près d'un mètre l'un de l'autre accord gouvernemental qui garantit au nationaliste lehendakari sa première majorité absolue depuis 2012 et qui est la première après 22 ans de gouvernements minoritaires au Pays basque. Une image qui reprend l'accord signé en octobre 2016 mais dans un scénario politique, social et économique diamétralement opposé. Le président du PNV a reconnu qu'ils ne fourniront le contenu complet du pacte que jeudi prochain après l'expérience de 2016 où il a été «détruit» par les partis d'opposition.

Le pacte gouvernemental le plus prévisible de l'histoire politique du Pays basque continue de contenir des aspects cachés tels que le contenu lui-même. Mendia, Ortuzar et Urkullu ont signé – chacun avec sa plume – trois exemplaires de les engagements signés qui seront détaillés par le lehendakari jeudi prochain en séance plénière. Mendia, qui a confirmé ce soir faire partie de l'exécutif basque et s'est montré souriant avec Ortuzar devant les médias, a refusé de clarifier s'il devait être vice-lehendakari ou conseiller et dans quel domaine spécifique jouer sous Iigo Urkullu. "L'entrée d'Idoia Mendia va être l'occasion de donner plus de rang à l'institution", a fait remarquer Ortuzar pour nier tout type de suspicion sur la présence du leader des socialistes basques dans l'exécutif d'Urkullu.

Ortuzar et Mendia ont reconnu que les deux parties laissent ouverte la négociation sur la réforme du Statut Gernika qui a débuté en 2012. Le PNV est parvenu à convenir avec EH Bildu d'un texte de bases et de propositions avec un «nouveau statut souverain» mais il a nuancé son contenu lors du traitement technique effectué par cinq experts. Le pacte signé appelle à une "autonomie plus grande et meilleure" qui laisse dans l'air toute prévision sur ce que sera la réforme statutaire en cours.

"Un accord d'espoir", a souligné Mendia face au scénario socio-économique incertain auquel le Pays basque est confronté après des années de croissance économique. Ortuzar et Mendia ont convenu de l'objectif des deux parties de fermer un accord rapide après les résultats des élections du 12 juillet. "Nous sommes confrontés à la plus grande crise des 100 dernières années", a insisté la dirigeante des socialistes basques avec son rôle renforcé de membre de l'exécutif.

Ortuzar a exclu d'utiliser le tableau de la majorité absolue des 41 parlementaires PNV et PSE-EE et a annoncé que "nous tendons la main pour collaborer avec EH Bildu, Elkarrekin Podemos et le Parti populaire" pour ce qu'il laisse de cette invitation à Vox, fête avec un parlementaire à la Chambre basque. Ortuzar a demandé au reste des partis d'opposition de «se montrer à la hauteur». Une idée également soulignée par Idoia Mendia qui a souligné qu'une partie de l'accord gouvernemental comprend des propositions approuvées au Parlement basque par d'autres forces politiques lors de la législature précédente. "Avec Vox on ne partage rien", a assuré Ortuzar tandis que Mendia a affirmé que le parti d'Abascal entretient un projet politique situé aux "antipodes" avec le PSE-EE.

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