Pedro Snchez propose à Pablo Casado de "stopper" sa réforme de la CGPJ pour parvenir à un accord

Jeudi,
22
octobre
2020

13:51

Le président paralyse la proposition d'abaisser la majorité qualifiée pour élire cet organe après avoir été interrogé en Europe et avoir contre toute la carrière judiciaire

Le président du gouvernement, Pedro S

Le président du gouvernement, Pedro Snchez, à un moment de son discours, ce jeudi, au Congrès.

EFE

Pedro Snchez a proposé aujourd'hui au chef de l'opposition Pablo Casado d'arrêter le chronomètre de la réforme du CGPJ, présentée par le PSOE et Podemos, de ramener la majorité des trois cinquièmes à une majorité qualifiée, de parvenir à un accord avec le PP et de renouveler cette institution.

Cette annonce a été faite avec toute la formalité, publiquement dans l'hémicycle, après avoir pris la parole dans le débat sur la motion de censure de Vox et après que Casado ait confirmé son vote contre l'initiative de Santiago Abascal ce matin.

Le président du gouvernement a assuré qu'aujourd'hui il est devenu clair que Vox "n'a pas de soutien, il n'a pas de projet pour ce pays autre que d'attaquer ceux qui ne sont pas d'accord avec ses approches", a déclaré Sánchez à Abascal.

Mais il a également profité de son intervention pour s'adresser au reste des groupes parlementaires et notamment au PP. "Nous ne sommes pas d'accord sur tout mais cela suffit pour cimenter la coexistence", a-t-il déclaré pour ensuite faire appel à Casado pour qu'il renouvelle le Conseil général de la magistrature (CGPJ), la Cour constitutionnelle et le médiateur. Pour le favoriser, il paralyse la réforme de la loi organique du pouvoir judiciaire, qui allait réduire la majorité des élections au CGPJ. Bien qu'il le fasse après que toutes les autorités européennes aient interrogé l'Espagne sur cette initiative. En fait, c'est juste après le premier avertissement de la Commission européenne que le chef de l'exécutif a fait le premier pas pour tenter de rouvrir une négociation avec le PP.

D'autres organes de l'UE se sont prononcés contre l'amendement proposé par les partis qui soutiennent l'exécutif – dans le sens contraire à la dépolitisation du pouvoir judiciaire que défend Bruxelles. Et hier encore, le président du Groupe d'Etats contre la corruption (GRECO), organe dépendant du Conseil de l'Europe, Marin Mrcela, a adressé une lettre au ministère de la Justice exprimant sa préoccupation face à cette modification juridique visant à remplacer la majorité qualifiée par une majorité absolue que " il s'écarte «des critères de cette institution» concernant la composition des conseils de justice et l'élection de leurs membres et peut constituer une violation des normes anti-corruption »de cette institution européenne.

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