La télévision basque se joint à la campagne de blanchiment 'Josu Ternera' avec la diffusion d'un documentaire controversé sur ETA

Lundi,
19
octobre
2020

01:22

L'eurodéputée des citoyens, Maite Pagazaurtundua, dénonce qu'il s'agit de pure et dure propagande du gang terroriste

L'ancien chef du gang terroriste ETA, Jose Antonio Urrutikoetxea ...

L'ancien chef du gang terroriste ETA, Jose Antonio Urrutikoetxea, 'Josu Ternera' dans une séance posée, qui fait partie de la campagne internationale de blanchiment de sa figure
JOEL SAGET AFP

  • La France décide de livrer «  Josu Ternera '' à l'Espagne pour le financement de l'ETA

  • Josu Ternera, le dernier «  général '' de l'ETA

La télévision publique du Pays Basque à travers sa chaîne en basque (ETB-1) diffusera ce soir le documentaire Euskal Herria y Libertad, réalisé par le cinéaste Thomas Lacoste et cela fait de Jos Antonio Urrutikoetxea, Veau Josu, figure politique clé de l'abandon unilatéral de la violence terroriste par l'ETA.

Thomas Lacoste, réalisateur du documentaire, a réclamé à plusieurs reprises la libération de l'ancien chef de gang pour sa contribution politique décisive au processus de paix au Pays basque. Le documentaire constitue cependant pour Maite Pagazaurtundua une propagande pure et simple de l'ETA et avertit que sa diffusion en Euskadi viole la loi sur les victimes du terrorisme.

Le documentaire Lacoste, qui sortira en France en avril, débute avec le coup d'État militaire mené par Francisco Franco contre le gouvernement de la République et se termine par l'arrestation de Josu Ternera dans les Alpes françaises.

Une période qui place le conflit basque entre le début de la guerre civile et la qualité de la résistance de l'ETA à la dictature, et la fin de celle-ci comme une décision unilatérale, qui fait de Josu Ternera le principal protagoniste.

Après sa diffusion sur France-3, l'eurodéputée des citoyens, Maite Pagazaurtundua, a dénoncé publiquement la manipulation basée sur de fausses platitudes utilisées par la gauche nationaliste contre la démocratie espagnole. Cet ouvrage multiplie les analyses qui diffusent les pratiques anti-démocratiques du régime franquiste après la mort du dictateur et fait un résumé surprenant de l'activité terroriste de l'ETA dans un pays démocratique.

Depuis sa fondation en 1958, l'ETA est responsable de 837 morts, dont 506 militaires et policiers. Dans les rangs de l'organisation, il y a eu 44000 arrestations, 22000 prisonniers, 484 décès perpétrés par l'État espagnol et ses milices paramilitaires, et plus de 5400 cas de torture avérée, avec une multiplication par trois des cas de torture depuis la transition démocratique de 1978, expose la voix off qui relie les analyses.

Pagazaurtundua a produit un rapport complet démantelant un à un les mensonges utilisés par Lacoste. C'est tellement monstrueux que c'est difficile à croire, regrette-t-il à la veille de sa première diffusion en Espagne, à la télévision publique basque.

Il est intolérable que le ministre de la Cutura et chef de l'EITB Bingen Zupiria permette que cela se produise au Pays basque, critique Pagazaurtundua, qui a déjà mis en garde le gouvernement espagnol et l'ambassadeur espagnol en France sur le contenu du documentaire. Désormais, le programme télévisé dans lequel les meurtres de l'ETA sont justifiés, la persécution légitimée et la réputation démocratique de l'Espagne sapée sera diffusé au Pays basque.

Un enjeu qui remet en question des aspects fondamentaux de la Loi sur les victimes du terrorisme approuvée par le Parlement basque en 2008. Son article 7 établit sous le titre «Vérité» que «Les pouvoirs publics basques contribueront à la connaissance de la vérité sur les violations des droits de l'homme découlant des actions terroristes et des véritables causes de victimisation, ainsi que ainsi que la reconnaissance publique de cette vérité, afin de satisfaire les droits des victimes et de leurs familles ".

ETB, réalisé par Maite Iturbe et Eduardo Barinaga, a annoncé vendredi dernier que le documentaire Lacoste analyse "sous un nouveau point de vue" en connaissant "le conflit basque depuis la guerre civile espagnole jusqu'à la dissolution de l'ETA en 2018".

La diffusion du documentaire a lieu lorsque Josu 'Ternera', le dernier protagoniste du programme, attend la résolution de la Cour suprême de France à l'autorisation de son extradiction décrétée par la justice gauloise. L'ancien chef de l'ETA reste en liberté provisoire dans l'attente des décisions des tribunaux français et est le protagoniste d'une intense campagne de blanchiment de son casier judiciaire, y compris des poses photographiques comme celle réalisée pour le portraitiste de l'AFP, Jel Saget.

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