La Cour constitutionnelle doit examiner si les formules de serment des députés séparatistes et Podemos étaient légales

Actualisé

Mercredi,
9
septembre
2020

14:39

La recevabilité des recours en protection du PP et de la Vox a généré des tensions internes au sein du tribunal des garanties. Quatre magistrats ont voté contre

Laura Borr

Laura Borrs, lors de son serment à la session constitutive de la XIV législature.
JAVI MARTNEZ

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Par huit voix pour et quatre contre, la Plénière de la Cour constitutionnelle a admis ce mercredi à traiter les recours en amparo présentés par le PP et les Citoyens contre les accords du président du Congrès des députés, Meritxell Batet, et du Bureau de la Chambre basse qui a validé les serments prononcés par certains députés et sénateurs de l'avant-dernière législature.

En outre, le tribunal est en attente d'admettre plusieurs autres appels contre la formule de serment utilisée par les parlementaires d'Unidos Podemos, ERC, Junts per Cat, la CUP, Bildu, le PNV, Teruel Existe, la RPC, le BNG et les compromis dans le courant corps législatif.

Les sources juridiques consultées tiennent pour acquis qu'après la recevabilité des deux premiers recours sur cette question, le reste des recours sera également admis pour traitement. Ainsi, des formules extravagantes comme pour la planète, pour le 1er octobre, pour la république, pour l'amour contre la haine ou pour les treize roses seront analysées dans les prochains mois par la plénière. Le TC devra déterminer s'il a ou non une réserve constitutionnelle.

La cour des garanties reconnaît que les appels présentés ont une signification constitutionnelle particulière car la question soulevée transcende le cas spécifique d'un député ou d'un sénateur spécifique et peut donc avoir des «conséquences politiques générales» sur le fonctionnement des tribunaux.

La recevabilité des demandes d'amparo repose sur la nécessité de clarifier la doctrine de la Cour constitutionnelle dans une affaire où la jurisprudence remonte aux années 1983 et 1990, c'est-à-dire à des condamnations prononcées il y a plus de trente ans.

Division au tribunal

Selon des sources juridiques à EL MUNDO, le président a voté en faveur de l'admission des amparos Juan Jos Gonzlez Rivas et les magistrats Andrs Ollero, Encarna Roca, Santiago Martnez Vares, Antonio Narvez, Alfredo Montoya, Pedro Gonzlez Trevijano et Ricardo Enrquez. Ils ont manifesté leur vote contre les magistrats Juan Antonio Xiol, Mara Luisa Balaguer, Cndido Conde-Pumpido et Fernando Valds.

Au printemps dernier, le traitement de ces recours favorisé par la formation de Pablo Casado et Ins Arrimadas a généré des tensions internes au sein de la Haute Cour du fait que plusieurs magistrats voulaient les résoudre -avec leur irrecevabilité- en première chambre alors qu'un groupe de six magistrats -Enrquez, Roca, Ollero, Martnez Vares, Montoya, Narvez et Gonzlez Trevijano- ont promu leur vocation à la Plénière.

Tant la première chambre de la Cour constitutionnelle que la deuxième chambre ont déposé divers recours en amparo contre les formes extravagantes de serment utilisées par certains députés et sénateurs au cours des deux dernières législatures. En raison de l’importance de la question, c’est finalement la Plénière qui, par huit voix contre quatre, a accepté ce mercredi d’admettre les amparos pour traitement.

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